Sur cette page, vous trouverez des informations sur le réalisateur Michel Gondry : des éléments biographiques, quelques unes de ses nombreuses réalisations (clips, publicités, films…), des liens vers des documentaires réalisés par lui ou par d’autres qui permettent de mieux comprendre son univers et son parcours ainsi que des extraits d’entretiens au travers desquels il évoque ses références.
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BIOGRAPHIE
Après des études de dessin à Paris, Michel Gondry se lance dans les années 80 dans la réalisation de vidéos musicales, d’abord pour le compte de Oui Oui, son propre groupe dont il est le batteur, puis pour d’autres formations. Particulièrement prolifique, il s’impose au fil des années comme l’un des clippeurs les plus renommés au monde et s’exporte rapidement à l’étranger, collaborant notamment avec son égérie Björk, mais aussi avec The Rolling Stones, The Chemical Brothers, IAM, Radiohead, Kylie Minogue ou encore les Whites Stripes.
Également spécialisé dans la réalisation de spots publicitaires (Levi’s, Gap, Air France), Michel Gondry réalise en 2001 son premier long métrage, la fable Human Nature, satire anthropologique emmenée par Patricia Arquette et Tim Robbins. Le film met en scène Lila, une naturaliste à la pilosité abondante, et Nathan, un scientifique obsédé par les bonnes manières, qui ont perdu foi en la race humaine. Michel Gondry présente ce premier long en séance spéciale au Festival de Cannes.
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Ce film est l’occasion pour lui de travailler avec le scénariste Charlie Kaufman, qu’il retrouve trois ans plus tard pour Eternal Sunshine of the Spotless Mind, comédie romantico-futuriste portée par Jim Carrey et Kate Winslet. Dans cette seconde fantaisie, Joël et Clémentine tentent, après leur rupture, d’enrayer le processus du souvenir, en effaçant de leur mémoire les instants passés ensemble. La construction du film, les inventions formelles et trouvailles scénaristiques lui permettent d’obtenir un grand succès public et le Grand Prix du festival de Deauville.
Gondry poursuit ensuite sur sa lancée, et tente cette fois une double aventure puisqu’il écrit et réalise La Science des rêves en 2005. Gael García Bernal y incarne Stéphane, un garçon surprenant d’excentricité qui, pour séduire sa voisine (interprétée par Charlotte Gainsbourg), se plonge dans un univers où l’imagination est reine.
En 2008, Michel Gondry retrouve les États-Unis et travaille avec Jack Black, qui devient le héros de son Soyez sympas, rembobinez. Toujours aussi éclectique, le réalisateur opte, par la suite, pour le documentaire familial avec L’Épine dans le cœur, portrait de sa tante institutrice dans les Cévennes (Gard), sélectionné au Festival de Cannes 2009. En 2010, nouveau changement de cap pour Gondry qui se penche cette fois sur une adaptation du frelon vert, The Green Hornet, un comics des années 60 avec, dans les rôles titres, Christoph Waltz, Cameron Diaz et Seth Rogen.
Mais cette grosse production n’empêche pas le cinéaste de réaliser en parallèle des films plus confidentiels, comme le prouve The We and the I, drame urbain qui suit le quotidien d’un groupe de jeunes lycéens désabusés dans les quartiers défavorisés de New York. Toujours aussi farfelu, Gondry adapte ensuite un célèbre roman de Boris Vian, à l’univers atypique et singulier, en portant à l’écran L’Écume des jours. Fidèle à son style imaginatif et onirique, il choisit Audrey Tautou et Romain Duris pour donner vie à cette intrigue surréaliste.
La même année, à travers une série d’entretiens, Michel Gondry réalise Conversation animée avec Noam Chomsky, un documentaire d’animation sur le célèbre linguiste américain. Par ailleurs, “L’Usine de Films Amateurs“, projet unique inventé par M. Gondry et qui permet aux cinéastes amateurs de créer un petit film en trois heures, parcourt le monde : New-York, Rio, São Paulo, Paris, Rotterdam, Johannesburg, Moscou, Casablanca, l’usine vient de poser ses valises à Tokyo, etc.
En 2015, Michel Gondry signe avec Microbe et Gasoil, un teen-movie qui lui ressemble. Deux copains collégiens qui vivent à Versailles vont bricoler, les grandes vacances venues, une voiture home-made pour tailler les routes secondaires à la vitesse de leur moteur de tondeuse à gazon.
Quatorze ans après Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Michel Gondry et Jim Carrey se retrouvent dans Kidding, une série mélodramatique diffusée sur Canal + Séries en septembre 2019.
Biographie / AlloCiné
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DES CLIPS
Michel Gondry est considéré comme l’un des réalisateurs les plus marquants de l’histoire du vidéoclip. Passé maître dans l’art de raconter une histoire, de repousser les limites du format et d’élever les œuvres musicales en les submergeant dans son riche univers visuel, il est un véritable pionnier du genre. Petit survol de certains de ses vidéoclips les plus mémorables.
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LA VILLE (1989)
des Oui Oui
Michel Gondry l’ignorait alors, mais ce vidéoclip allait changer le cours de sa carrière. Réalisé pour le groupe Oui Oui, dans lequel il était batteur, le vidéoclip de La Ville a attiré l’attention de Björk, encore peu connue à l’époque, qui l’a aperçu sur MTV. On connaît bien la suite : au fil des ans, Gondry a réalisé sept des vidéoclips de la chanteuse, dont les inoubliables Human Behaviour, Hyperballad et Army of Me. Il a d’ailleurs affirmé que Björk et lui avaient une relation précieuse, et que de la voir faire appel à d’autres réalisateurs le remplissait d’une incontrôlable jalousie.
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SUGAR WATER (1996)
de Cibo Matto
Sans contredit l’un des vidéoclips les plus appréciés de Gondry, ce tour de force de réalisation a probablement contribué à la popularité de Cibo Matto. Filmé en deux plans séquence montés dans le sens contraire qui s’entrecroisent à la perfection, Sugar Water est considéré par plusieurs comme étant l’un des meilleurs vidéoclips de sa décennie.
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BACHELORETTE (1997)
de Björk
Michel Gondry et Björk, c’est une histoire d’amour artistique qui dure depuis plus de 30 ans. Avec le clip de Bachelorette – qui raconte le récit d’une œuvre dénaturée, dans un décor style bricolage enfantin vaguement Méliès et totalement Gondry – ils proposent une histoire-dans-une-histoire-dans-une-histoire qui nous transporte de l’enchantement jusqu’à la peine d’amour.
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EVERLONG (1997)
des Foo Fighters
Probablement le vidéoclip le plus connu des Foo Fighters, Everlong a trôné au sommet de tous les palmarès de chaînes musicales pendant plusieurs mois. Sur fond de jolie chanson d’amour, le vidéoclip inspiré de l’univers d’Evil Dead (Sam Raimi, 1981) devait initialement être encore plus éclaté : «Ça lui a pris une heure à m’expliquer son idée… se souvient le chanteur Dave Grohl au sujet de sa première rencontre avec Michel Gondry. C’était incroyable… mais la chanson ne dure que quatre minutes ! C’est un sacré génie. Il était, et selon moi il demeure, le meilleur réalisateur de vidéoclips au monde.»
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AROUND THE WORLD (1997)
de Daft Punk
Réalisé en 1997, Around the World est le premier vidéoclip de Michel Gondry présentant une chorégraphie et le réalisateur a débuté en force avec ce classique instantané du duo français Daft Punk. Robots, nageuses, squelettes et momies se partagent la vedette dans ce chef d’œuvre visuel chorégraphié à la perfection par Blanca Li.
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DANCE TONIGHT (2007)
de Paul McCartney
Mettant en vedette l’actrice Natalie Portman dans le rôle d’un fantôme festoyeur qui entre dans la vie de Paul McCartney par le biais d’une mandoline qu’on lui livre par la poste, Dance Tonight illustre le talent certain de Michel Gondry pour apporter une profondeur artistique aux chansons les plus simples. Bien qu’elle soit joyeuse, lorsqu’elle est superposée au vidéoclip, Dance Tonight prend des airs de fable mélancolique flirtant avec l’horreur, un peu comme si Guillermo del Toro revisitait Passe-Partout.
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TOO MANY DICKS (On the Dance Floor) (2009)
de Flight of the Conchords
En fait, c’est l’entièreté de l’épisode Unnatural Love de la série humoristique néo-zélandaise Flight of the Conchords, diffusée sur HBO, qu’a réalisé Michel Gondry. Avec la chanson Too Many Dicks (On the Dance Floor), il prête son génie visuel au duo comique Bret McKenzie et Jemaine Clement pour leur désormais célèbre complainte sur ces soirées où il manque cruellement de représentantes de la gent féminine.
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LOVE LETTERS (2016)
de Metronomy
Pour cette vidéo, Michel Gondry a imaginé un décor rétro très artisanal (son côté bricolo fait à la main) et pour le challlenge cinématographique, il a filmé un long plan-séquence malicieux de 3 minutes. Malicieux, parce que la caméra tourne autour de ce décor de plateau percé d’ouvertures, donnant vie à différentes scènes (dans un studio d’enregistrement, un mini-bus, sur un ordinateur…) alors que le groupe, placé au centre, ne change pas de place.
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DES PUBLICITÉS
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Le contraste entre passé et modernité est au cœur de ce court film : tandis que l’action se déroule dans les années 20/30 aux États-Unis, l’image en noir et blanc se mêle au rythme électro de la bande sonore. Comme dans la plupart des films et publicités qu’il a réalisés, Michel Gondry joue sur les effets et exploite la technique avec beaucoup d’inventivité. Non seulement ce spot remporte le Lion d’or au festival international du film publicitaire à Cannes en 1994 (Agence BBH) , mais il est aussi répertorié dans le Livre Guinness des Records comme étant le spot le plus primé de tous les temps. Musique : Biosphère « Novelty Waves ».
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Voici sans doute l’un des films publicitaires français les plus réussis du réalisateur. Ce spot imaginé par BETC Euro RSCG repose sur l’imaginaire que suscite bien souvent un avion traversant le ciel. Il vient appuyer parfaitement la signature d’Air France « Faire du ciel le plus bel endroit de la Terre » avec esthétisme, raffinement et douceur. L’ensemble parfaitement illustré sur le plan sonore par le titre « Asleep from day » des Chemical Brothers.
Comment avez-vous franchi le pont qui mène de la réalisation des clips à celle de courts puis de longs métrages ?
J’aimais raconter des histoires dans mes clips. J’ai donc eu envie de m’essayer à la réalisation de films. J’étais très complexé, parce que je ne savais pas si j’en étais capable. Comme je vous le disais, ce n’était pas mon ambition première. Je m’intéressais plutôt au dessin animé, à l’image abstraite, au mouvement. Mais j’avais des sentiments à exprimer, j’ai donc fait La Lettre et d’autres courts métrages, comme celui qui s’intitule One Day (…).
Je me souviens que je me suis dit qu’il fallait vraiment que je fasse un long métrage lorsque j’ai vu le cut final du clip Isobel de Björk, dont nous avions fait toute la post-production en film, projeté sur grand écran. C’était la première fois qu’un de mes travaux était diffusé dans de telles conditions, en l’occurrence à l’Electric Cinema de Londres. Il y avait une sorte de recueillement des spectateurs. Le fait que les gens venaient pour voir ce résultat, coincé entre deux images poubelles, stimulait une valorisation du travail qui m’a donné envie de faire quelque chose de plus grande dimension, qui puisse être projeté. Trouver un scénario qui me plaise a pris des années.
Entretien avec Michel Gondry par Nicolas Thévenin
Extrait du hors-série de la revue Répliques
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DES FILMS
Longs métrages
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FILMOGRAPHIE COMMENTÉE
PAR NICOLAS THÉVENIN
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UNE SÉRIE
KIDDING (2019)
Quatorze ans après Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Michel Gondry et Jim Carrey se retrouvent dans Kidding, une série mélodramatique diffusée sur Canal + Séries.
Ancien présentateur d’une émission pour enfants, Jeff reste pour beaucoup de personnes “M. Pickles”, une véritable icône du petit écran. Confronté à une crise familiale, l’ex-vedette ne peut compter sur les contes de fée pour le sortir d’affaires. La réalité du monde peut se révéler bien cruelle pour quelqu’un qui a longtemps incarné un modèle de gentillesse et de sagesse.
Dans cet exercice télévisé, le cinéaste – qui a réalisé l’intégralité des épisodes – troque son style expérimental pour une approche plus classique, non pour autant dénuée d’inventivité et de poésie visuelle lors de certaines séquences, permettant ainsi d’accompagner au plus près les errances des personnages de la série.
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UN COMPTE INSTAGRAM
Michel Gondry (@michelgondry)
Michel Gondry publie régulièrement des petites histoires sous forme de films d’animation en papier découpée.
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L’USINE DE FILM AMATEUR
L’Usine de Films Amateurs vous invite à venir créer votre propre film, en suivant un protocole simple, imaginé par Michel Gondry, dans des décors construits pour l’occasion. Il souhaite donner la possibilité au plus grand nombre de participer au processus créatif lié à la réalisation d’un film. Il partage son expérience avec les participants qui partagent leur expérience ensemble au sein de leur groupe. La réussite du projet tient dans l’efficacité du protocole de l’Usine de Films Amateurs imaginé par Michel Gondry.
L’écriture, Le tournage, La projection : Une séance de cinéma
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DES DOCUMENTAIRES SUR MICHEL GONDRY
Sur ce DVD, vous révélez un certain nombre de vos méthodes et techniques. Vous semblez même y prendre un certain plaisir. Vous n’êtes donc pas comme un magicien qui voudrait garder ses secrets.
Quand ce DVD a été conçu, on commençait à me poser souvent des questions sur la manière dont les idées m’étaient venues. Je me suis donc aperçu qu’il existait un processus intéressant de créativité, de fabrication des idées, quand je faisais des clips. Plutôt que de rédiger simplement des commentaires dits en voix off, j’ai décidé de réaliser un documentaire pour montrer avec des petits bouts de dessins animés et des graphiques comment je travaillais. Chaque clip était précédé d’un travail d’élaboration, avec une méthode que je réinventais à chaque fois. Il me semblait intéressant de l’expliquer. Ce n’est donc pas vraiment comme un magicien désireux de garder des secrets. Quoique Gérard Majax, lui, dévoilait ses trucs. (…)
Plusieurs de vos films sont les récits de la manière dont ils se fabriquent. La Sciences des rêves ne raconte peut-être que sa propre conception, Soyez sympas, rembobinez décrit des remakes bricolés de films déjà existants, et Conversation animées avec Noam Chomsky est régulièrement relancé par des commentaires en voix off sur votre propre démarche. Etes-vous animé par un souci de transparence ?
Je ne sais pas si c’est vraiment conscient ou délibéré. J’aimais beaucoup les films d’animation des pays de l’Est, parce qu’on voyait comment c’était fait. La fabrication était apparente dans les objets mais ça n’enlevait rien à la magie. On ne voyait pas tout, évidemment, quelques petites choses restaient mystérieuses. On avait envie, ensuite, d’essayer soi-même de le faire. Ce souvenir m’est peut-être resté, et s’est transformé en une sorte de système Méta. Néanmoins, ce n’est pas un discours interne sur mon propre travail, hormis dans Conversation animée avec Noam Chomsky, qui me permet de parler de ma propre personne, de ma méthode, de mon sentiment par rapport au travail, par rapport à la rencontre avec Chomsky.
Entretien avec Michel Gondry
Extrait du hors-série de la revue Répliques
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MICHEL GONDRY (COURIR APRÈS) (2013)
André S. Labarthe (Cinéma de notre temps)
Fiche du film : http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/52138_1
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SES RÉFÉRENCES
Avez-vous le temps d’aller au cinéma ou de voir des films sur d’autres supports ?
Je regarde pas mal de films de Robert Bresson. Il avait une éthique énorme, une simplicité de tournage incroyable, sans artifice. Et ses films sont extrêmement profonds. J’adore l’entendre parler, comme Raymond Depardon ou Claude Miller. Par ailleurs, un de mes films préféré est Mes petites amoureuses de Jean Eustache. Il y a aussi Kes de Ken Loach. Deux films sur l’enfance. J’aime les cinéastes qui recherchent et expérimentent, et qui n’ouvrent pas trop leur gueule. (…) Au sein du cinéma français actuel, j’adore par exemple les films d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, sans exception. J’aime leurs scénarios. J’ai dû voir trois ou quatre fois Au bout du conte.
Votre œuvre évoque celle d’Alain Resnais, pour le travail sur le décor, l’expression délibérée d’une artificialité des espaces. Vous a-t-il influencé ?
Oui, bien sûr. Pour l’exploration géométrique des histoires et le renouvellement permanent du croisement de différentes expériences narratives et plastiques. Je t’aime, je t’aime et Smoking / No smoking ont été des influences pour Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Pour les clips, notamment, je décline souvent des idées liées à une approche géométrique de la narration. C’est une manière différente d’aborder le cinéma. (…)
Quelle a été l’importance du cinéma de Georges Méliès, pour vous ?
Immense. Méliès a inventé la narration dans le cinéma. Dans mon premier film, Bolide, on voit Georges Méliès en magicien qui transforme une voiture. J’avais vu ses films avant de me lancer dans le cinéma ou l’animation. Leur découverte m’a vraiment stimulé parce qu’il s’agissait de trucages très élaborés. La version restaurée par Serge Bromberg du Voyage dans la Lune est très intéressante. La nouvelle musique d’Air est celle que j’ai préférée parmi toutes leurs compositions. Avec le coloriage, il y a un rapprochement avec l’image par image. Ce n’est pas de l’animation, mais le coloriage apporte cette vibration. Le contraste est beau car il fait ressortir la modernité des idées de Méliès. Cela me rappelle ce qu’avait fait Giorgio Moroder sur Metropolis de Fritz Lang. Dans Orange mécanique de Stanley Kubrick, il y a de la musique de Beethoven sur des images d’archives de guerre. Cela brouille incroyablement les sens.
Connaissez-vous le cinéma burlesque ?
Oui, évidemment, j’ai un amour pour Buster Keaton et Charlie Chaplin. J’adore aussi Mel Brooks. La Dernière Folie de Mel Brooks est excellent parce qu’il rend un véritable hommage aux films muets. Il a simplement coupé le son alors que le film est en couleurs et qu’il est relativement récent. Les films de Jacques Tati me passionnent également. J’avais regardé Playtime avant de passer à la réalisation et le film m’avait scié. Le rapprochement ou la coïncidence avec les films de Blake Edwards, comme Breakfast at Tiffany’s où des fêtes sont filmées de la même manière, est évident. Les gris du film sont magnifiques. L’idée de reconstruire entièrement la ville était démente mais Tati s’est ruiné sur ce coup.
Entretien avec Michel Gondry
Extrait du hors-série de la revue Répliques